Dans le cadre de son mandat en faveur de l'étude et de la valorisation des patrimoines reçus en héritage pour la Renaissance africaine et pour la dignité retrouvée des Peuples et des Diasporas du Continent, le CERDOTOLA, Institution intergouvernementale ayant siège à Yaoundé, vient de porter sur les fonts baptismaux un périodique international de haut niveau intitulé NOUVELLE PENSEE AFRICAINE.
Destinée à soutenir l'impulsion conceptuelle et épistémologique indispensable pour accélérer la réalisation des objectifs de transformation structurelle identifiés dans tous les domaines, la revue NOUVELLE PENSEE AFRICAINE se veut un vecteur des réflexions d'avant-garde sur la construction de la puissance africaine dans les recompositions du monde.
Le CERDOTOLA organise le 19 février 2025 à 15h00 la conférence de présentation mondiale de cette revue et de son numéro initial qui vient de sortir de presse. Cette conférence réunira un panel de haut niveau composé de personnalités institutionnelles et diplomatiques, de contributeurs et d'autres érudits dans le domaine des cultures, de la philosophie et des patrimoines d'Afrique.
Elle aura pour cadre le campus de l'Université de Yaoundé 1 dans la capitale du Cameroun.
Entrée libre et gratuite.
Le CERDOTOLA vous invite chaleureusement à bien vouloir honorer de votre présence ce moment fondateur dans la construction de l'Afrique nouvelle.
📱Commandez votre exemplaire semestriel de "𝗡𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗽𝗲𝗻𝘀é𝗲 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲" au
+237 678 70 40 86 / +237 698 03 15 02
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𝗖𝗘𝗥𝗗𝗢𝗧𝗢𝗟𝗔 : Réinventer l'Afrique par l'Afrique !
Pour mettre en exergue la réappropriation de nos récits en vue d'un développement endogène, le Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (𝗖𝗘𝗥𝗗𝗢𝗧𝗢𝗟𝗔) vous propose "𝗡𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗽𝗲𝗻𝘀é𝗲 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲".
Il s'agit d'une revue internationale qui fait intervenir les intelligences du Continent dans le but de présenter notre vision alternative du développement et de la mondialisation, pour enrichir le débat contemporain.
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𝗖𝗘𝗥𝗗𝗢𝗧𝗢𝗟𝗔 : Réinventer l'Afrique par l'Afrique !
- Charles BINAM BIKOI, CERDOTOLA, Yaoundé, Cameroun
- Jacques FAME NDONGO, Université de Yaoundé I, Cameroun
- MOLEFI KETE Asante, Temple University, Philadelphia, USA
- Théophile OBENGA, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo
- Achille MBEMBE, University of the Witwatersrand, Johannesbourg, Afrique du Sud
- Grégoire BIYOGO, Université Panafricaine de la Renaissance, Paris, France
- Seloua Luste BOULBINA, Université Paris Cité, France
- Slimane HACHI, CNRAPH, Alger, Algérie
- Augustin HOLL, Xiamen University, Xiamen, Chine
- Reynaldo ANDERSON, Temple University, Philadelphia, USA
- Cécile Dolisane EBOSSE, Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun
- Urbain AMOA, Université Charles-Louis de Montesquieu, Abidjan, Côte-d’Ivoire
- Phambu NGOMA-BINDA, Université Technologique Horeb, Matadi, RDC
- Hanétha VETE-CONGOLO, Bowdoin College, Brunschwick, USA
- Dieudonné MIGNAMISSI, Université de Yaoundé 2 Soa, Cameroun
- Lupwishi MBUYAMBA, OCPA, Mozambique.
- Jean Eudes BIEM (Coordination)
- Didier NGALEBAYE
- Emmanuel-Moselly MAKASSO
- Alain Serge GODONG
Le second numéro de la revue Nouvelle Pensée Africaine (NPA) s’offre comme une plateforme de réflexions croisées pour poursuivre l’effort de porter sur ses fonts baptismaux la Nouvelle Pensée Africaine. Pourquoi ? L’interpellation vient du parcours entier de la pensée africaine moderne et de ses (in)aboutissements provisoires qui imposent de reprendre en mains propres les projections d’avenir et leurs fondements.
De fait, si elles font l’objet d’alignements programmatiques au niveau institutionnel, les nouvelles projections d’un avenir prospère de l’Afrique restent globalement non théorisées, peu conceptualisées, voire suspectes. En moins d’une décennie, sans transition et presque par décret, l’on est passé de la longue maladie de l’image du hopeless continent et du shackled continent à une anomalie de la pensée qui se décline sous les tropismes de l’Africa rising, de l’emerging Africa et d’autres, dont la prise en charge est pour le moins lacunaire dans la pensée africaine et africaniste. Du reste, cette pensée contemporaine apparaît elle-même bien peu sûre de son langage, au sens de la cohérence d’ensemble de ses logiques et de l’interrogation sur elle-même, ses propres opérations, ses objets, priorités et finalités, contrairement à ce que fut la pensée africaine des phases décisives antérieures.
Certes, la pensée africaine n’a pas toujours montré l’intensité réflexive atteinte avec le débat sur la « philosophie africaine » et les repositionnements épistémologiques afrocentristes, mais les penseurs africains et afrodescendants modernes se sont toujours préoccupés de penser ensemble la saisie critique de la condition négro-africaine et l’adéquation de la pensée aux finalités. A la suite des précurseurs (A. W. Amo, E. W. Blyden, M. Garvey, W. E. B. Du Bois, etc.), la montée en puissance des mouvements qui suit l’institutionnalisation de la Conférence panafricaine à partir de 1919 trace la voie sur deux sillons thématiques incontournables : l’identité et l’émancipation qui posent le problème axial de l’être-africain-au-monde et sa responsabilité envers lui-même et le monde.
Ce qui débride par la suite les créativités artistiques et littéraires des mouvements comme la négro-renaissance de Harlem des années 1920 et la négritude à partir des années 1930, c’est bien la prise en charge de la condition raciale africaine dont le traitement cognitif et revendicatif contribue à la montée de la pensée mondiale sur la condition humaine, et à l’institutionnalisation du discours des droits, y compris à l’autodétermination. L’émergence d’un internationalisme noir militant consacre alors la centralité des problèmes et finalités de souveraineté et d’unité au cœur du panafricanisme maximaliste dont se saisiront, mutatis mutandis, l’ensemble des penseurs et des pères fondateurs des Etats indépendants et de l’OUA. Il est indéniable que la conjonction de la pensée et de son activation via des mouvements d’idées soutenant et orientant les mouvements sociopolitiques d’émancipation pendant un demi-siècle, a largement contribué aux résultats historiques du 20ème siècle : l’Indépendance juridico-nominale et l’Unité de principe de l’Afrique.
A contrario, focalisée sur l’économie et les institutions, la « renaissance africaine » du tournant du siècle a perdu de vue que la Renaissance est d’abord et historiquement suscitée, soutenue et accélérée par la culture, la créativité, l’imaginaire, la pensée. Parce que non pensé, le concept pourtant valide de Renaissance africaine a été galvaudé et expulsé en moins de dix ans du lexique des bonnes fins politiques et stratégiques de l’UA. On lui a substitué l’émergence qui, procédant par insinuation hétéronome et ne reposant sur aucun travail de systématisation ni aucun corpus d’idées probantes, apparait comme un paradigme sans concepts. Dans les interactions complexes et conflictogènes de la transition hégémonique du 21ème siècle, la propension à projeter l’indépendance stratégique, l’Unité effective et la transformation productive de l’Afrique sans une nouvelle pensée africaine (NPA) conséquente et organisée, est clairement rédhibitoire.
Ces errements découlent aussi d’un long appauvrissement de la pensée africaine en termes de projet. Devenue pour l’essentiel et sur des décennies une pensée du regret sur les indépendances décevantes, elle a négligé la prise en charge des réserves de vitalité, de créativité et de productivité pour privilégier le sort funeste que le pouvoir, un certain pouvoir africain sur l’Africain, fait à la vie africaine. Il est grand temps d’en finir avec cette éclipse de la réflexion, de clore le déclin civilisationnel africain que prolonge l’éclipse, et d’opérer la plus décisive des relances, une véritable et puissante renaissance de la pensée africaine qu’exigent les enjeux vitaux de l’avenir.
A cet effet, la CIC 2022 propose de mettre en débat ce questionnement axial : un siècle après la Première Conférence panafricaine et face aux régressions et nouveaux enjeux, à quelles conditions, sur quelles bases, avec quels objets et modalités, dans quelles directions et pour quelles finalités peut-on pertinemment envisager aujourd’hui une nouvelle pensée africaine ? Quels mouvements de pensée, de créativité et d’action collective pourraient être engagés pour préciser conceptuellement, soutenir et accélérer les transformations africaines désirables, projetées ou déjà à l’œuvre ? Comment situer, activer et pérenniser une NPA en rapport aussi bien avec l’ensemble de ses héritages africains et mondiaux qu’en adéquation avec ses objets, priorités et finalités ? Au moment où la pensée mondiale, confrontée à une crise de la rationalité, dépend largement des structures et de la dialectique qu’elle sait pourtant dépasser pour mieux saisir les interactions complexes et faire surgir ou rendre compte des émergences, comment activer, avec les influences méthodologiques et épistémologiques utiles, les avantages africains dans le dépassement des modes de pensée oppressifs et de la pensée des systèmes de domination que ciblent aussi bien le paradigme émancipationniste africain que la théorie critique eurocentrée ? Comment en finir avec la dichotomie entre la reconnaissance de la nécessite pour l’Afrique de devenir son propre centre et les soupçons entretenus contre l’afrocentricité ? Comment valoriser la pensée actuelle pour neutraliser son atomisation individualiste et la réengager vers les dynamiques transformationnelles nécessaires d’une NPA ? Quelles dimensions novatrices dans les ensembles discursifs devraient définir et caractériser la NPA par rapport aussi bien à la pensée mondiale, ancienne et nouvelle, qu’en rapport aux stades advenus de la pensée africaine elle-même ? Quel serait le paradigme le plus adéquat au sein duquel la NPA pourrait mieux produire ses outils critiques, définir et contrôler ses démarches, se fixer constamment des buts pertinents, justifier à elle-même les procédures qu’elle mettra en œuvre pour les atteindre, se mettre en capacité de se juger pour établir rigoureusement ce qui en elle est pertinent par rapport à l’entreprise qu’elle constitue, et statuer, pour les sanctionner, sur la valeur et les limites de validité de ce qu’elle produit, afin de s’assurer qu’elle est toujours à la portée et à la hauteur de ce qu’elle affirme, projette ou effectue ?
Définissant un nouvel esprit avec des déclinaisons praxéologiques sectorielles (nouvelle pensée sociale, politique, économique, etc.), les contributions sont invitées sur cinq grands axes :
1. NPA de la prospérité… pour Reconcevoir et dépasser le « développement ». Depuis que l’Afrique adhère aux schémas et stratégies de développement, les piètres effets obligent à reposer sans concession le problème des résultats et leurs corollaires cognitifs et praxéologiques. Plutôt que de ressasser comment l’Afrique accepte ou non le développement, l’incertitude se réduit par un recours préjudiciel aux instances conceptuelles. Au regard aussi bien des crises des conceptions du développement que des échecs de leur mise en œuvre en Afrique, le Continent est astreint à l’impérieuse obligation de procéder, à partir d’elle-même, à la redéfinition du développement et de la construction de la prospérité avec des coordonnées et finalités plus adéquates, des images novatrices spécifiables des états finaux recherchés, ainsi que des processus et moyens, endogènes en particulier, pour y parvenir.
2. NPA du vivre ensemble… pour Réinventer le lien social, la politique et les institutions. Le cadre institutionnel arrêté en Afrique a pour composants matriciels une Union continentale à vocation fédérale ou confédérale ; des Etats-nations aux frontières coloniales intangibles, la démocratie libérale et l’économie de marché, le tout fondé sur une approche du lien social régie par l’idéologie individualiste et une conception du succès enfermée dans la compétition mimétique pour la consommation ostentatoire. Les penseurs, disciplines et champs des Sciences Sociales les plus pertinents mettent en évidence les erreurs dirimantes liées aux prescriptions individualistes du lien social pour des sociétés communautaires, et à l’échec prévisible des transplants de l’économie de marché et de la démocratie libérale sans adaptation translative à la culture et la mémoire historique locales. Il faut ici repenser de fond en comble les Etats et sociétés africains, à partir d’un projet enraciné qu’éclairent déjà les concepts de l’économie solidaire, de l’Etat multinational, de la démocratie consensualiste et d’autres alternatives endogènes à systématiser.
3. NPA des savoirs et de l’être… pour Refonder l’éducation et la recherche. La littérature spécialisée est quasi-unanime sur le fait que le modèle d’éducation en vigueur en Afrique aujourd’hui est encore largement d’inspiration coloniale, tandis que la recherche pâtit d’un fort désintérêt politique. Au-delà des analyses diagnostiques largement dominantes, la NPA explorera des modèles pouvant assurer l’atteinte des objectifs d’émancipation, de construction et de transformation en produisant, comme l’envisageait Kwame Nkrumah, des citoyens intègres, émancipateurs et bâtisseurs d’une Afrique nouvelle. La NPA doit régler les problématiques des institutions, contenus, acteurs, méthodes et ressources pour l’éducation, la recherche et l’innovation en lien avec les finalités de la transformation productive de l’Afrique et sa compétitivité dans les interactions complexes.
4. NPA des héritages et civilisations… pour Réengager l’activation des Arts, cultures et patrimoines comme leviers de la Renaissance. L’Afrique a vocation et intérêt à s’imposer comme un Etat-civilisation continental. Ce qui manque à la démarche institutionnalisée à cet effet relève largement de la culture, de l’arrangement des éléments constitutifs d’un ethos africain singulier et insubstituable hérités des grandes réalisations civilisationnelles de l’histoire et projetés vers l’avenir dans un vaste mouvement de Renaissance. Avec son thème pour l’année 2021, l’UA a amorcé un saut qualitatif en rejoignant la vision des plus grands penseurs progressistes jusque-là ignorée par les Institutions. Afin de systématiser cette convergence et ses formidables perspectives, les contributions dans cet axe devront explorer les voies et moyens pour l’Afrique de procéder comme l’Europe du 16ème siècle, notamment avec le projet diopien des Humanités classiques africaines, comme le Japon avec la Restauration Meiji pour construire la modernité sur le socle millénaire des traditions, ou encore comme la Chine, la Russie, la Turquie et d’autres dont l’émergence s’appuie sur la réactivation des traditions de grandeur en tant qu’Etats-civilisations dans les piliers des Arts, des Sciences, des Mystiques et des Philosophies qui portent le développement technologique.
5. NPA de la puissance symbiotique… pour Repenser stratégiquement le rapport de l’Afrique à la Puissance, au Temps et à l’Environnement. La prospective établit que l’échec des projections du type silencing the guns in 2020 de l’UA est exemplaire des résultats les plus probables des agendas nationaux, sous-régionaux et panafricains du courant de l’emerging Africa. Il en est de même pour l’adhésion de l’Afrique au diptyque réduction-adaptation à elle imposé par les Accords internationaux sur le climat et l’environnement. Cet axe explorera les éléments d’une NPA de la puissance qui active les ressources de l’histoire et de l’intelligence environnementale de l’Afrique pour servir de fondation, d’aiguillon et de composante des projections et soutenir l’atteinte des objectifs des stratégies officielles d’émergence. Est crucial à cet effet l’examen du travail nécessaire d’ajustement desdits objectifs en vue de leur dépassement dans les faits et l’horizon prospectif.
Les propositions de contribution (500-1000 mots) en français ou en anglais, indiquant trois à cinq mots-clés, ainsi que l’affiliation institutionnelle et la qualité des auteurs, devront être envoyées simultanément aux adresses suivantes : charles.binam@gmail.com, biemje@gmail.com, et contacts@cerdotola.org . La Revue utilise le format APA.
The second issue of New African Thought (NAT) is intended as an arena of crossed reflections pursuing the effort to nurture the New African Thought movement’s foundations. Why? The interpellation emerges from the entire track of modern African thought and its provisional (un)fulfilments which require that proper hands retake proper charge of projections of the future, along with their foundations.
In fact, although they are the subject of programmatic alignments at the institutional level, the new projections of a prosperous future for Africa remain generally undertheorised, hardly conceptualised, even suspect. In less than a decade, without transition and almost by decree, we have moved from the long image disease of the “hopeless continent” and the “shackled continent” to an anomaly of thought that comes under the tropisms of “Africa rising”, “emerging Africa” and the likes, whose treatment is, to say the least, lacunary in African and Africanist thought. Moreover, unlike in previous decisive phases, contemporary thought itself
appears very unsure of its language, in the sense of the overall coherence of its logics and the questioning of itself and its own operations, objects, priorities and purposes.
Admittedly, African thought has not always shown the reflexive intensity reached with the debate on "African philosophy" and Afrocentric epistemological repositioning. But modern African and Afro-descendant thinkers have always been concerned with thinking together the critical grasp of the Negro-African condition and the adequacy of thought to its ends. Following the precursors (A. W. Amo, E. W. Blyden, M. Garvey, W. E. B. Du Bois, etc.), the powerful rise of the movements which followed the institutionalisation of the Pan-African Conference as of 1919 paved the way on two key thematic furrows: identity and emancipation which together pose the central problem of being-African-in-the-world and the responsibilities of Negro-Africans to themselves and the world.
What subsequently unleashed the artistic and literary creativities of movements such as the Harlem Renaissance of the 1920s and Négritude from the 1930s onwards was indeed the cognitive and protest treatment of the African racial condition, which contributed to the rise of global thinking on the human condition and the institutionalisation of the discourse of rights, including to self-determination. The emergence of a militant Black internationalism then consecrated the centrality of the problems and aims of sovereignty and unity at the heart of maximalist Pan-Africanism which would eventually be seized, mutatis mutandis, by all the thinkers and founding fathers of independent States and the Organisation of African Unity. It is undeniable that this half a century long conjunction of thought and its activation via movements of ideas supporting and directing socio-political movements of emancipation decisively contributed to the historical results of the 20th century, namely legal-nominal Independence and the principle of African Unity.
On the contrary, focused on the economy and institutions, the turn-of-the-century "African Renaissance" lost sight of the fact that the Renaissance was first and historically triggered, supported and accelerated by culture, creativity, imagination, thought. Because it was not thought out, the valid concept of African Renaissance has been hackneyed and expelled in less than ten years from the lexicon of the good political and strategic ends of the African Union. It has been replaced by the notion of “emergence” which appears as a paradigm without concepts which proceeds through heteronomous insinuation and does not rely on any systematisation nor any corpus of conclusive ideas. In the complex and conflict-generating interactions of 21st century power transition, the propensity to project strategic independence, effective Unity and structural transformation in Africa without a consequent and organised New African Thought is clearly redhibitory.
These erring ways also derive from a long impoverishment of African thought in terms of an overarching project. Having become essentially and over the decades a thought of regret over disappointing independence, it has neglected the exploration of reserves of vitality, creativity and productivity, instead privileging the disastrous fate to which African life has been subjected by power, or rather a certain African power over Africans. It is high time to put an end to this eclipse of reflection, to end the African civilisational decline that the eclipse prolongs, and to bring about the most decisive revival, a true and powerful renaissance of African thought capable of addressing the vital issues of the future.
To that end, CERDOTOLA International Conference 2022 proposes to debate this central problematics: a century after the First Pan-African Conference and given the diverse regressions and new stakes, under what conditions, on what foundations, with what objects and modalities, in what directions and for what purposes can a New African Thought be pertinently considered today? What movements of thought, creativity and collective action could be engaged to conceptually specify, support and accelerate the desirable African transformations, whether projected or already at work? How to situate, activate and perpetuate a NAT in relation to all of its African and global legacies and in line with its adequate objects, priorities and purposes? At a time when world thought is faced with a crisis of rationality and largely dependent upon the structures and dialectic that it nevertheless knows how to overcome in order to better grasp complex interactions and bring about or account for emergence phenomena, how, with all useful methodological and epistemological influences, to activate African advantages in the move to overcome oppressive thought systems which are rejected by both the African emancipationist paradigm and Eurocentric critical theory? How to put an end to the dichotomy between the recognition of the need for Africa to become its own centre and continuing suspicions against Afrocentricity? How to enhance contemporary African thought to neutralize its individualistic atomisation and re-orientate it towards the transformational dynamics necessary for a NAT? What innovative dimensions in the diverse discursive formations should define and characterize the NAT in relation both to world thought, old and new, and to the registered stages of African thought itself? What would be the most appropriate paradigm within which the NAT could better produce its critical tools, define and control its approaches, constantly set relevant goals, justify to itself the procedures it implements to achieve them, self-capacitate to judge itself in order to rigorously establish that which within itself is relevant for the undertaking it constitutes, and rule on sanctioning the value and the limits of validity of what it produces, in order to ensure that it is always within reach and up to the task of what it affirms, projects or performs?
Aiming to define a new spirit with sector-based praxeological specifications (new social, political, economic thought, etc.), contributions are invited on five main thematic axes:
1. NAT of prosperity… for Reconceptualising and surpassing “development”. Since Africa has been adhering to development schemes and strategies, the poor effects force us to pose, anew and without concession, the strict problem of the results and their corollaries, cognitive and praxeological. Rather than rehashing how Africa accepts or refuses development, reducing uncertainty requires preliminary appeal to re-conceptualisation. In view of the crises of both the concept of development and the failures of their implementation in Africa, the Continent is bound by the imperious obligation to proceed, from within itself, with the redefinition of development and the construction of prosperity. This requires setting more adequate coordinates and purposes, specifying innovative images of the desired end states, and articulating processes and means, endogenous in particular, to achieve them.
2. NAT on living together… to Reinvent the social bond, politics and institutions. The institutional framework adopted in Africa has as its main components a continental Union with a federal or confederal future design, nation-states with intangible colonial borders, liberal democracy and market economy, all based on an approach to social bonds governed by the individualistic ideology and a concept of success locked in mimetic competition for conspicuous consumption. The most relevant thinkers, disciplines and fields of Social Sciences highlight the crippling errors linked to the individualistic prescriptions for social bonds in communitarian societies, and the foreseeable failure of market economy and liberal democracy transplants without translative adaptation to local culture and historical memory. It is aimed here to rethink African States and societies from the ground up, with an ingrained project on which light is already shed by such concepts as the economy of affection and solidarity, the multinational State, consensualist democracy, and other endogenous alternatives to be systematised.
3. NAT on knowledge and being… for Re-founding education and research. The specialized literature is almost unanimous on the fact that the education model in force in Africa today is still largely of colonial inspiration, while research suffers from strong political disinterest. Beyond the largely dominant diagnostic analyses, the NAT is to explore models that can ensure the achievement of the emancipation, construction and transformation objectives by producing, as envisaged by Kwame Nkrumah, honest citizens that are emancipators and builders of a new Africa. A NAT must resolve the issues of institutions, content, actors, methods and resources for education, research and innovation in relation to the aims of Africa's productive transformation and its competitiveness in complex interactions.
4. NAT on Heritage and Civilisation… to Re-engage the activation of Arts, Cultures and Heritage as levers of the Renaissance. It is Africa’s vocation and interest to establish itself as a continental state-civilisation. What is lacking in the institutionalised approach to this end is largely a matter of culture, of the arrangement of the constituent elements of a singular and unsubstitutable African ethos inherited from the great civilisational achievements of history and projected into the future in a vast Renaissance movement. With its theme for the year 2021, the AU has initiated a qualitative leap forward by joining the vision of Africa’s greatest progressive thinkers hitherto ignored by the Institutions. In order to systematise this convergence and its formidable prospects, contributions in this axis will explore the ways and means for Africa to proceed like 16th century Europe, in particular with the Diopian project of African Classical Humanities, like Japan with the Meiji Restoration to build modernity on the solid deep-seated foundations of traditions, or like China, Russia, Turkey and others whose emergence is based on the reactivation of their traditions of greatness as State-civilisations in the pillars of the Arts, Sciences, Mystics and Philosophies that carry technological development.
5. NAT on symbiotic power… for Strategically Rethinking Africa’s Relationship to Power, Time and the Environment. Rigorous strategic forecasting establishes that the failure of the AU's projections such as “silencing the guns in 2020” is exemplary of the most likely outcomes of the national, sub-regional and Pan-African agendas of the “emerging Africa” wave. The same is true for Africa's adherence to the reduction-adaptation agenda imposed by international agreements on climate and the environment. This axis will explore the elements of a NAT on Africa’s rise to power in directions that activate the resources of Africa's environmental history and intelligence in order to serve as foundations, spurs and components of the projections, and to support the attainment of the objectives of official emergence strategies. To this end, examining the necessary effort to adjust these objectives is crucial, with a view to exceeding them in practice and by the deadlines.
Proposals (500-1000 words, APA reference style) in French or English, indicating three to five keywords and the institutional affiliation of the authors, must be sent simultaneously to the following addresses : contacts@cerdotola.org, biemje@gmail.com
o Editorial par Charles Binam Bikoi o Résumés des Contributions
TRIPLE OUVERTURE1. Evaluation: Afrocentric Metatheory and Pragmatism: Heritage, Continuity and Innovation for Epistemological and Teleological Repositioning in Global Competition, by Molefi Kete Asante, Temple University, Philadelphia, USA
2. Prescription : Nouvelle Pensée et Renaissance Africaines : actualisation, mise en œuvre et perspectives, par Théophile Obenga, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo
3. Orientation : Quelle Nouvelle Pensée pour quel bon gouvernement des sociétés et de la science dans une Afrique nouvelle ? par Charles Binam Bikoi, CERDOTOLA, Yaoundé, Cameroun
VARIA4. Théorie de la pratique philosophique inflexionnelle, ou du sens politique d’une philosophie africaine, par Phambu Ngoma-Binda, Université de Kinshasa, RDC
5. Ubuntu et Bisoïté comme normes pour une africanité plurale, inclusive et universelle, par Wenceslas Betu Mulumba, Université de Limoges, France
6. Afrofuturism 2.0, Dark Speculative Futurity, and the Age of Acceleration, by Reynaldo Anderson and Christina Hudson, Temple University, Philadelphia (PA), USA.
7. D’une Nouvelle Pensée Africaine de changement transformationnel : philosophie de l’histoire, méthodologie possibilisationniste, raisonnement émergentique, par Jean Eudes Biem, CERDOTOLA, Yaoundé, Cameroun
CARTES BLANCHES PROGRAMMATIQUES8. African Philosophy, New Thought and the Futures of Humankind and Its Institutions, by Lewis Ricardo Gordon, University of Connecticut, Stoors, USA
9. Repenser le statut d’humanité avec la délocalisation et la relocalisation des œuvres d’art classique et contemporain africain, par Seloua Luste Boulbina, Université Paris Cité, France
10. Note sur les Musées en Afrique dans la perspective de la Nouvelle Pensée Africaine : sceller le lien entre conservation et engagement des communautés, par Ernesto Ottone R., Sous-Directeur Général Culture, UNESCO
11. Prospective et pensée stratégique endogène Africaine, par Patrice Passy, Institut National d’Intelligence Stratégique, Brazzaville, Congo.
12. L’avènement des Etats-Unis d’Afrique, désormais une question de survie pour le Continent face au paroxysme des crises, par Cheikh Tidiane Gadio, Institut Panafricain de Stratégies, Dakar, Sénégal
o Editorial by Charles Binam Bikoi o Synopsis of Contributions
TRIPLE OPENING1. Assessment:Afrocentric Metatheory and Pragmatism: Heritage, Continuity and Innovation for Epistemological and Teleological Repositioning in Global Competition, by Molefi Kete Asante, Temple University, Philadelphia, USA
2. Prescription : New Thought and African Renaissance : Actualisation, Implementation and Outlook, by Théophile Obenga, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo
3. Orientation : “Ascertaining the Ideal New Thought for the Ideal Government for Societies & Science in a New Africa” by Charles Binam Bikoi, CERDOTOLA, Yaounde, Cameroon
VARIA4. Theory of Inflectional Philosophical Practice, or the Political Significance of an African Philosophy, by Phambu Ngoma-Binda, Université de Kinshasa, RDC
5. Ubuntu and Bisoity as Norms for Diverse, Inclusive and Universal Africanity, by Wenceslas Betu Mulumba, Université de Limoges, France
6. Afrofuturism 2.0, Dark Speculative Futurity, and the Age of Acceleration, by Reynaldo Anderson and Christina Hudson, Temple University, Philadelphia (PA), USA.
7. On New African Thought for Transformational Change : Philosophy of History, Possibilistic Methodology, Emergentist Reasoning, by Jean Eudes Biem, CERDOTOLA, Yaounde, Cameroon
PROGRAMMATIC CARTES BLANCHES8. African Philosophy, New Thought and the Futures of Humankind and Its Institutions, by Lewis Ricardo Gordon, University of Connecticut, Stoors, USA
9. Rethinking the Status of Humanity amid Delocalisation and Relocalisation of Classical and Contemporary African Artworks, by Seloua Luste Boulbina, Université Paris Cité, France
10. Note on Museums in Africa in view of New African Thought : Sealing the Bond between Conservation and Community Engagement, by Ernesto Ottone R., UNESCO Assistant-Director General for Culture
11.Foresight and Endogenous Strategic African Thought, by Patrice Passy, Institut National d’Intelligence Stratégique, Brazzaville, Congo.
12.The Advent of the United States of Africa: Henceforth a Matter of Survival for the Continent Amid the Paroxysm of Crises, by Cheikh Tidiane Gadio, Institut Panafricain de Stratégies, Dakar, Dakar, Senegal