ghómala' = bandjoun (banjun, bamileke-bandjoun, bandjoun-baham) = baloum = batie = mandjun = mahum - ghómala' sud tá' ( = Bati < adm.) pa ( = Bapa < adm.) deñkwop ( = Badenkop) < adm.) - ghómala' centre wá ( = Bahouan) < adm. jo ( = Bandjoun) < adm. yoga ( = Bayangam) < adm. hóm ( = Baham) < adm.) - ghómala' nord fú'sap ( = Bafoussam) < adm. lañ (Baleng) < adm.) - ngémba ( = ghómala'-ouest ) meka ( = Bameka) < adm. mugum ( = Bamougoum) <
Commentaires :Des quatre groupes dialectaux majeurs qui constituent le ghómala', c'est le groupe occidental qui manifeste le plus de divergence. Il est d'ailleurs le seul à être désigné par l'ensemble de ses locuteurs par un glossonyme distinct, ngémba " je dis que " (à distinguer du " ngemba ", cf. [911] à [917]). On est ici encore à la limite de la distinction langue/dialecte, puisque le taux moyen de ressemblance lexicale entre les parlers ngémba et le ghómala' central n'est que de 70 %. C'est la variété géographiquement centrale qui sert de dialecte de référence et singulièrement le parler de la chefferie de Bandjoun, le jo. L'aire du ghómala' couvre la majeure partie du département de la Mifi (sauf l'extrême-sud), des Hauts Plateaux, du Koung-khi, l'est de celui de la Ménoua et le sud des Bamboutos, (Région de l’Ouest). - Le ngémba est seul à cheval sur les quatre départements avec le fú'da de l'arrondissement de Mbouda et de Batcham (Bamboutos), le sa dans l'arrondissement de Penka-Michel (Menoua), le mónjó et le meka dans celui de Bamendjou (Hauts Plateaux), et le mugum dans celui de Bamougoum (Mifi). - Le ghómala'-nord est inclus dans l'arrondissement de Bafoussam (département de la Mifi) avec le fú'sap au sud et dans l’arrondissement de Baleng (département de la Mifi) au nord avec le lañ. - Le ghómala'-central est réparti entre les arrondissement de Bayangam, de Poumougne) (département du Koung-Khi) avec le jo, de Bamendjou (département des Hauts Plateaux) avec le wá, de Baham (département des Hauts Plateaux) avec le hóm et de Bangou (département des Hauts Plateaux) avec le yogam. - Le ghómala'-sud est réparti entre les arrondissement de Bamendjou avec le tá’, et de Bangou avec le pa et le deñkwop (département des Hauts Plateaux). L’alphabétisation des adultes en ghómala’ a cours depuis les années 1900 et est reconnu par l’UNESCO depuis 1960 et en 1970 comme langue de grande communication au Cameroun.Les locuteurs du ghomala’ sont estimés à 260 000.
La zone 9 est génétiquement homogène puisqu'elle ne contient que les langues du groupe Grassfield de l'Est, et qu'elle les contient toutes.Le groupe Grassfield de l'Est - l'un des quatre groupes en lesquels se fractionne le bantou du Grassfield (avec Momo, Menchum et Ring) - est un élargissement de l'ensemble appelé naguère Mbam-Nkam, par ajout d'un certain nombre de langues parlées à la pointe nord-est de l'aire du Grassfield, donc en dehors de l'aire délimitée par le Mbam et le Nkam, d'où l'abandon de cette dénomination devenue trop étroite.C'est une zone d'extrême segmentation linguistique où le nombre de parlers distincts dépasse sans doute la centaine. Cependant, contrairement à ce qui se passe dans les monts Mandara (cf. zone 1-2), la distance linguistique entre les fragments est souvent minime et dans bien des endroits, la situation est celle d'un continuum dialectal plutôt que celle d'une juxtaposition d'entités nettement délimitées. Ceci provient sans doute du fait que le morcellement linguistique semble plus résulter d'une tendance socio-politique à marquer et à préserver l'identité des groupes dans leur langage (une langue - une chefferie) que d'un isolement géographique qui n'existe absolument pas dans cette aire.