Atlas Linguistique du Cameroun

Langue - Bana

  • Code ALCAM: [193]
  • Nombre locuteurs - 13 000
  • Usage: Parlée au Cameroun
Détails de la langue
Groupes locuteurs :

bana = baza = koma ka-bana, "parole des Bana " < loc. = mizéran < jimjimén - gamboura - gili (guili)

Commentaires :

Le bana occupe le canton de Guili, c'est-à-dire le nord de l'arrondissement de Bourrha (département du Mayo-Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord). Les locuteurs (13 000 (SIL : 1987)) appellent leur langue koma kabana "la langue des bana". Ne pas confondre cette langue tchadique de la branche centrale avec celle, bantu du Grassfields, parlée dans la chefferie de Bana, près de Bafang dans le Haut-Nkam (Région de l'Ouest).

  • Classification: AFRO-ASIATIQUE, TCHADIQUE-CENTRE, CENTRE-OUEST, MARGI-GBWATA, MARGI
  • Zone linguistique: [1-2]
Description zone

Les zones 1 et 2 n'abritent que des langues de la famille tchadique (phylum afro-asiatique) : 56 langues. Sont donc exclus de ces zones, bien que géographiquement voisin ou enclavé, l’arabe codé [006], le seul représentant de la famille sémitique du phylum afro-asiatique, le kanuri, codé [002], le sara, codé [003], seul représentant du phylum nilo-saharien, et le fulfulde, codé [001] le seul représentant de la famille ouest-atlantique, un phylum par ailleurs largement représenté au Cameroun, le phylum niger-kordofanien (zones 3 à 9).Rappelons pour mémoire que, dans le cadre de la classification proposée par J. H. Greenberg (1963), les langues de l'Afrique se répartissent en quatre grands ensembles que nous avons appelés ci-dessus phylum. Ce sontLe phylum afro-asiatique (=.chamito-sémitique) le phylum nilo-saharienle phylum niger-congo-kordofanien le phylum khoisanHors du hausa dont l'extension géographique est beaucoup plus vaste, les langues de la famille tchadique sont parlées dans la partie méridionale du bassin du lac Tchad (d'où leur nom) : au Nigéria, au Cameroun et au Tchad. C'est leur extrême fragmentation, dans la zone 1 notamment, qui nous a contraints à subdiviser l'ensemble tchadique camerounais en deux (2) zones : le code à trois chiffres dont la fonction indiciaire est doublée d'une fonction classificatoire, ne pouvait accueillir, sur une seule zone, les 56 langues qui y sont inventoriées.